Les étudiants vaudois réclament une revalorisation de leurs revenus
La vie estudiantine vaudoise est désormais menacée par l’inflation. En effet, l’augmentation du coût de la vie se répercute sur leurs moyens. Devant cette précarité qui s’aggrave, les jeunes universitaires de Lausanne ne sont pas restés sans voix. Ils ont interpellé les responsables à revoir les salaires et les prix des repas en cafétéria qui leur sont devenus inaccessibles.
Malgré le soutien financier familial et les salaires perçus pour quelques heures de travail, les difficultés financières estudiantines s’amplifient. Pour la poursuite les cours en toute quiétude, les universitaires vaudois ont opté pour réclamer des aides.
Pour se faire entendre, la FAE ou la fédération des associations d’étudiants, les SSP-Étudiants et les syndicats SUD-ep ont manifesté. C’est devant le Département des finances à Lausanne qu’ils ont évoqué leurs attentes, la première semaine d’octobre. Leur objectif : revendiquer une augmentation des bourses et de toute rémunération destinée aux universitaires en formation ou en apprentissage.
Une précarité estudiantine prouvée par le déblocage des fonds de solidarité
L’inflation pèse sur les finances des étudiants malgré la possibilité de jobs étudiants. Même si ces derniers aident la majorité des universitaires du canton, la plupart d’entre eux demeurent dans des conditions précaires. La perception des bourses études reste problématique : l’inflation fait patauger dans cette situation difficile.
Alimentation, loyers, transports sont les postes budgétaires pour lesquels ces jeunes souhaitent être subventionnés. Ils demandent également une indexation d’environ 6 %. Ce taux réclamé se rapporte aux dernières augmentations du coût de la vie sur le territoire suisse.
Un membre SSP-Étudiants, Martin Barras craint que :
Si ces revenus ne sont pas augmentés, des étudiants devront mettre fin à leurs cursus.
En parallèle à cela, il soutient que certains universitaires sont contraints de requérir de l’aide auprès de leur famille. Ces dernières s’avèrent pourtant également soumises à la hausse du coût de la vie.
Dans les cas les plus précaires, la Fédération des associations d’étudiants (FAE) dispose d’une caisse réservée aux assistances financières. La secrétaire générale de cette association, Hannah Wonta, précise que :
Depuis la rentrée, il y a moins d’un mois, la moitié de notre fonds de solidarité de 50 000 francs, auquel chaque étudiant peut avoir recours une fois par an, a déjà été octroyée.
La cafétéria devenue inaccessible aux étudiants
Les lieux de restauration sont censés faciliter l’accès des universitaires à des repas sains et à des coûts abordables. Pourtant, les cafétérias des campus lausannois se retrouvent avec une baisse considérable de la fréquentation. Les jeunes ne disposant pas du budget nécessaire s’adaptent avec leurs moyens. La plupart d’entre eux choisissent de ramener leur encas pour les réchauffer au micro-onde. Cela favorise ainsi les longues queues pour avoir un plat chaud.
Ayant permis d’alléger certains étudiants, la solution du repas à prix libre a été lancée à l’université de Lausanne. 80 étudiants ont pu profiter de l’offre qui a eu lieu le 22 septembre dernier. Selon les explications du syndicat Étudiants, cette initiative démontre l’importance de réduire les coûts d’achat des repas sur le campus.
Par ailleurs, le prix minimum des repas complets au resto « U » a été fixé à 7,30 francs suisse. Néanmoins, les étudiants peinent à trouver un plat à ce tarif. Et pour cause, il faut compter plus de 11 francs suisse pour avoir un déjeuner dans bon nombre de cafétérias. C’est, par exemple, le cas à Anthropole mais aussi dans certains centres santé ou sport. Il en est de même au réfectoire du centre sport et santé.
Du côté des logements pour étudiants, les loyers sont également élevés. De plus, les avantages de tarif réduit ne sont pas valables pour les candidats de plus de 25 ans. Une autre bataille pour les universitaires de Lausanne.