Étudier à l’étranger

Avec le développement de programmes d’échanges étudiants, on note l’accroissement des parcours internationaux, des initiatives de bourses d’études et l’augmentation des doubles diplômes, toutes disciplines confondues. L’étudiant est de plus en plus curieux et décidé : il ose en effet un peu plus dès lors qu’il est aidé par des outils qui lui permettent de mieux anticiper, gérer, optimiser et financer son départ ! 

La mobilité internationale, tant des étudiants que de leurs enseignants et des dirigeants d’établissements, est à la fois positive et nécessaire. Il s’agit en effet d’un moyen primordial pour les établissements d’enseignement supérieur et les laboratoires de recherche de rester ou de devenir compétitif et de développer une coopération internationale durable. 

En favorisant les échanges internationaux, les traditionnelles nations d’éducation consolident leur position ou s’organisent pour réussir ce challenge. À leur côté, des pays d’éducation émergeants séduisent de plus en plus d’étudiants, même ceux qui viennent de pays « cotés » en matière de poursuite d’études. Viennent-ils chercher un dépaysement, un réel apprentissage professionnel ou une expérience personnelle formatrice ? Peut-être un peu tout cela à la fois tant il est vrai que des universités dites « petites » tendent à offrir des prestations de plus en plus qualitatives. L’offre se multiplie, s’enrichie et laisse souvent le « consommateur » un peu perplexe et dérouté.

Comment faire ?

Partir afin de réaliser une partie de ses études à l’étranger est une opportunité à saisir mais aussi à provoquer. Malheureusement, aujourd’hui encore et malgré la multiplication des initiatives, l’étudiant français est globalement assez seul face à ses aspirations internationales : les recherches d’informations, l’élaboration de son dossier de candidature et le financement de son départ à l’étranger demeurent complexe pour qui est novice dans ce genre de démarches. 

Définition : Erasmus + et Erasmus Mundus à l’Université

Programmes d’échanges entre établissements universitaires internationaux prévoyant un minimum de 2 semestres à l’étranger, Erasmus + (au sein de l’Union Européenne) et Erasmus Mundus (au sein du monde entier mais à partir du master) favorisent l’accès aux bourses internationales pour les jeunes voyageurs et ont déjà participé à la mobilité de plus de 2 millions d’étudiants depuis leur lancement en 1987.

Développé sur le modèle LMD, les étudiants partant un an dans un établissement étranger, suivent une formation s’inscrivant directement dans leur cursus et valident les crédits ECTS nécessaires pour reprendre directement le fil de leurs études en France.

De multiples associations et réseaux peuvent éclairer les futurs étudiants internationaux (anciens étudiants, professionnels, association d’écoles, club de professeurs ou de deans…). Les États et ONG se penchent eux aussi très sérieusement sur la question. C’est également dans ce souci que l’ACUNS (Academic Council of United Nations System) a été créé.

  • Savoir quand partir

Que ce soit dans le cadre d’un ERASMUS pour les universités (voir encadré ci-contre) ou dans celui d’un échange issu d’un partenariat entre votre école et d’autres établissements internationaux, les spécialistes conseillent toujours d’envisager des études à l’étranger une fois l’étudiant doté d’un bagage minimum. S’il n’est jamais trop tard pour partir, il peut arriver que ce soit « trop tôt ». En effet, de nombreux établissements favorisent les étudiants de Master 1 puis, ensuite, ceux de Licence 3, pour l’attribution des places disponibles. Au sortir du Baccalauréat, le jeune étudiant n’ayant pas encore intégré le milieu de l’enseignement supérieur français, il ne parvient que difficilement à démontrer l’engagement et l’implication que nécessite un long séjour d’études.

  • Savoir où partir

À cette question, il n’y a pas de réponse miracle car la réalité peut-être bien différente de l’idéal souhaité : établissements et universités n’offrent pas, bien souvent, les mêmes opportunités, et cela même d’une année à l’autre. Malgré bon nombre d’initiatives gouvernementales et européennes, les places pour ce genre de mobilité sont, proportionnellement au nombre d’étudiants, assez rares et les destinations les plus privilégiées sont bien souvent réservées aux meilleurs étudiants.

Malgré tout, un premier critère de choix s’impose de lui-même : vous faut-il partir étudier dans un pays anglophone ou dans un pays non-anglophone ? Privilégier une destination où la langue nationale est la plus mondialement parlée, dans l’optique de se doter d’un profil international, est toujours pertinent et vous ouvrira les portes des plus grandes entreprises étrangères aussi bien que celles des services internationaux d’entreprises françaises.

Cependant, choisir un pays à la langue moins répandue et ainsi se construire un profil ultraspécialisé peut être une bonne option : ainsi, une fois sur le marché de l’emploi, vous vous situerez sur un secteur beaucoup moins concurrentiel où vos compétences techniques et linguistiques feront la différence. Si vous souhaitez par exemple travailler et vous expatrier en Allemagne une fois votre formation achevée, une formation qui propose un échange avec une université ou une école allemande sera d’autant plus appréciable.

  • Savoir combien de temps partir

Le débat fait rage entre les spécialistes de l’enseignement et de l’insertion professionnelle. Si certains estiment qu’un séjour estudiantin ne doit pas faire moins d’une année complète, afin de lui permettre de se confronter à la culture ainsi qu’à la manière de penser du pays d’accueil et d’en retirer un enseignement véritable et pérenne, d’autres considèrent toute expérience, tout contact avec l’international est source d’enrichissement. Cependant, un minimum de 4 mois (un semestre) reste observable : moins rendrait votre expérience peu significative aux yeux d’un recruteur et ne vous pousserait qu’à une approche très superficielle du pays d’accueil et une maitrise très parcellaire de la langue.

Définition : Diplômes co-habilités et double-diplômes

Programmes d’échanges entre établissements internationaux, universités comme écoles, les cursus co-habilités et double-diplômes sont l’occasion de partir réaliser une partie de ses études dans un établissement partenaire et d’obtenir ainsi le diplôme étranger simultanément au diplôme français.

Gage de qualité, ces formations se développent de plus en plus, démontrant l’importance grandissante de l’internationalisation pour les établissements supérieurs. Cependant, chaque universités et écoles proposant ce genre de cursus ont un recrutement et une organisation propre. Renseignez-vous bien sur l’offre des formations disponibles afin de bien connaître les conditions de départ.

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